Les Royaumes du Nord T1, par Melchior et Oubrerie
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| L'adaptation en BD d'un de mes romans jeunesse préférés ! |
Je ne savais absolument pas que l'incroyable trilogie de Philip Pullman serait adaptée en bande-dessinée. Je l'ai appris totalement par hasard, en laissant tourner la playlist YouTube des chroniques BD de Pénélope Bagieu (alors que je m'affairais à autre chose). Je n'y croyais pas quand elle a annoncé le titre. Les Royaumes du Nord, voilà un titre qui me faisait tiquer... Puis j'ai jeté un œil, et ô miracle, c'était bien ce à quoi je pensais ! Mon moi d'il y a dix ans est entré dans ma chambre et m'a collé un énorme coup de poing nostalgique.
Une amie m'avait offert les trois bouquins à mon anniversaire, je devais avoir quatorze ans je pense. Je les ai totalement dévorés. Avec A la Croisée des Mondes, j'ai ri, j'ai pleuré, j'ai tremblé. Cette trilogie entre sans l'ombre d'un doute dans mes lectures préférées de tous les temps. Il était donc évident que la bande-dessinée terminerait dans ma liste "A avoir". Je l'ai obtenue beaucoup plus vite que prévu, même pas une semaine après, grâce à une amie qui m'écoute parler de BD sans cesse. J'étais tellement heureuse que je l'ai feuilleté - et même commencé à le lire - pendant mon cours qui suivait.
L'histoire étant assez compliquée, je vais essayer d'écrire un court résumé qui n'en dira pas trop mais qui donnera juste assez d'informations sur le premier album.
Dans un monde pas si différent du nôtre, une jeune fille nommée Lyra est élevée par des érudits du Jordan College à Oxford. Elle ne fait pourtant que des bêtises avec le garçon des cuisines, Roger, tout en rêvant de partir visiter les royaumes du Nord avec son oncle, Lord Asriel. Alors qu'elle prépare un nouveau coup, elle voit qu'on tente d'empoisonner son oncle. En le sauvant, elle s'embarque dans ce qui n'est que le début de son aventure. Entre sa rencontre avec la mystérieuse Madame Coulter et les enlèvements d'enfants opérés par les Enfourneurs, elle va de révélation en révélation et n'est pas au bout de ses surprises.
Après l'échec cuisant qu'a subi l'adaptation en film en 2007, deux français décident de reprendre le flambeau et d'adapter la merveille de Pullman en bande-dessinée. Trois volumes sont prévus pour couvrir le premier roman de la trilogie Les Royaumes du Nord. Vu la complexité des romans, ce n'est pas un pari aisé, mais il me semble que le format semble déjà plus adapté qu'un simple film au cinéma. Je n'ai malheureusement pas réussi à trouver de source supplémentaire dans mes maigres recherches, mais je vais répéter ce que Pénélope Bagieu a raconté dans sa chronique vidéo, à savoir qu'après le film, Philip Pullman n'a plus voulu que son roman soit adapté. Et pourtant, le projet BD d'Oubrerie et de Melchior l'a tellement intéressé qu'ils ont eu sa bénédiction. Petit rappel tout de même, Clément Oubrerie a notamment travaillé sur Aya de Yopougon et sur Pablo (je l'ai d'ailleurs manqué lors de son passage au Furet du Nord pour Pablo... Tristesse infinie) !
Le roman jeunesse étant déjà en soi quelque peu riche et complexe, la bande-dessinée promet alors de l'être aussi. Mais figurez-vous que cette fois-ci, l'image vient alimenter le texte, et chaque case a une importance clé puisque l'image a pour mission ici de montrer quelque chose que du texte enlevé ne pourra plus faire ! Tout est donc réfléchi, et pour suivre l'histoire, il ne suffit pas de lire les dialogues, il faut savoir aussi décrypter l'image.
Les points de vue de chaque case sont assez impressionnants, le découpage est cinématographique ! Chaque vignette permet de voir un peu plus de ce que telle ou telle scène est censée nous présenter, ainsi, même si nous ne pouvons pas avoir une vue d'ensemble comme le personnage peut l'avoir, nous y arrivons en recomposant le tout. Au niveau des couleurs, ce n'est pas tout lisse, et honnêtement je trouve que cela fait tout le charme de la bande-dessinée. On dirait qu'il y a des coups de fusain parfois, pour ombrer certaines zones, et le grain obtenu de la sorte donne du caractère aux dessins. Je trouve les dessins très à l'image de Lyra. Elle est vive, se soucie peu d'un aspect lissé, est vivante et pétillante. Je pense que le dessin correspond parfaitement à ce que Lyra représente en tant que jeune fille avide de découvertes et courageuse comme tout. Et au final, le rendu est très beau ! Les couleurs sont superbes, et chaque scène a un champ chromatique tout particulier.
Je parle beaucoup d'aspects techniques mais cela m'intéresse tout autant que l'histoire. De plus, le dessin comme la couleur servent particulièrement bien le scénario sur lequel Stéphane Melchior a travaillé.
En bref, c'est beau, et l'histoire est respectée et va à l'essentiel sans jamais ôter trop de scènes du roman original et donc la compréhension du lecteur. On dévore les pages et on s'attache sans trop de difficultés à Lyra, qui a pourtant un caractère bien trempé et pas facile ! J'ai vraiment eu l'impression de me remettre à lire le roman, tant tout ce qui est montré dans la bande-dessinée correspond à ce que je m'imaginais il y a dix ans. Même l'aléthiomètre (objet étrange dont Lyra hérite) ressemble exactement à ce que je voyais dans ma tête !
Je ne peux que conseiller aux fans du roman de Philip Pullman de se jeter sur la bande-dessinée pour la lire. C'est un vrai plaisir à lire ! Pour ceux qui n'ont jamais lu le roman, vous n'êtes pas non plus exclus ! En effet, la bande-dessinée ne laisse pas de mystères qui forceraient à lire le livre pour comprendre. L'adaptation d'Oubrerie et de Melchior correspond donc à tout le monde !
Je vous dis maintenant à bientôt pour la prochaine chronique ! :)
Dans un monde pas si différent du nôtre, une jeune fille nommée Lyra est élevée par des érudits du Jordan College à Oxford. Elle ne fait pourtant que des bêtises avec le garçon des cuisines, Roger, tout en rêvant de partir visiter les royaumes du Nord avec son oncle, Lord Asriel. Alors qu'elle prépare un nouveau coup, elle voit qu'on tente d'empoisonner son oncle. En le sauvant, elle s'embarque dans ce qui n'est que le début de son aventure. Entre sa rencontre avec la mystérieuse Madame Coulter et les enlèvements d'enfants opérés par les Enfourneurs, elle va de révélation en révélation et n'est pas au bout de ses surprises.
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| Lyra a ce scepticisme si touchant... |
Le roman jeunesse étant déjà en soi quelque peu riche et complexe, la bande-dessinée promet alors de l'être aussi. Mais figurez-vous que cette fois-ci, l'image vient alimenter le texte, et chaque case a une importance clé puisque l'image a pour mission ici de montrer quelque chose que du texte enlevé ne pourra plus faire ! Tout est donc réfléchi, et pour suivre l'histoire, il ne suffit pas de lire les dialogues, il faut savoir aussi décrypter l'image.
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| Une première page comme ça, ça en jette quand même ! |
Les points de vue de chaque case sont assez impressionnants, le découpage est cinématographique ! Chaque vignette permet de voir un peu plus de ce que telle ou telle scène est censée nous présenter, ainsi, même si nous ne pouvons pas avoir une vue d'ensemble comme le personnage peut l'avoir, nous y arrivons en recomposant le tout. Au niveau des couleurs, ce n'est pas tout lisse, et honnêtement je trouve que cela fait tout le charme de la bande-dessinée. On dirait qu'il y a des coups de fusain parfois, pour ombrer certaines zones, et le grain obtenu de la sorte donne du caractère aux dessins. Je trouve les dessins très à l'image de Lyra. Elle est vive, se soucie peu d'un aspect lissé, est vivante et pétillante. Je pense que le dessin correspond parfaitement à ce que Lyra représente en tant que jeune fille avide de découvertes et courageuse comme tout. Et au final, le rendu est très beau ! Les couleurs sont superbes, et chaque scène a un champ chromatique tout particulier.
Je parle beaucoup d'aspects techniques mais cela m'intéresse tout autant que l'histoire. De plus, le dessin comme la couleur servent particulièrement bien le scénario sur lequel Stéphane Melchior a travaillé.
En bref, c'est beau, et l'histoire est respectée et va à l'essentiel sans jamais ôter trop de scènes du roman original et donc la compréhension du lecteur. On dévore les pages et on s'attache sans trop de difficultés à Lyra, qui a pourtant un caractère bien trempé et pas facile ! J'ai vraiment eu l'impression de me remettre à lire le roman, tant tout ce qui est montré dans la bande-dessinée correspond à ce que je m'imaginais il y a dix ans. Même l'aléthiomètre (objet étrange dont Lyra hérite) ressemble exactement à ce que je voyais dans ma tête !
Je ne peux que conseiller aux fans du roman de Philip Pullman de se jeter sur la bande-dessinée pour la lire. C'est un vrai plaisir à lire ! Pour ceux qui n'ont jamais lu le roman, vous n'êtes pas non plus exclus ! En effet, la bande-dessinée ne laisse pas de mystères qui forceraient à lire le livre pour comprendre. L'adaptation d'Oubrerie et de Melchior correspond donc à tout le monde !
Je vous dis maintenant à bientôt pour la prochaine chronique ! :)
Le blog de Clément Oubrerie : Oublog
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| © Oubrerie et Melchior, Gallimard, 2014 |
Fiche informative :
- Titre : Les Royaumes du Nord T1 (d'après l'oeuvre de Philip Pullman)
- Scénario : Stéphane Melchior et Clément Oubrerie
- Dessin : Clément Oubrerie
- Pages : 80
- Éditeur : Gallimard
- Prix éditeur : 17,80 euros
- Année d'édition : 2014
- ISBN : 978-2-07065-380-5
Les images contenues dans cet article
sont issues de l'ouvrage dont il est question ici, à l'exception de la
photographie d'introduction qui m'appartient.
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