Sky Doll T4, par Barbucci et Canepa

De retour de vacances !

Salut à tous !

Désolée pour le manque d'article durant ces dernières semaines ; j'étais en réalité partie en vacances afin de me reposer et surtout pour me ressourcer. Mais me revoilà, maintenant, alors ne perdons pas plus de temps et parlons BD !


La couverture du T4 version noir et blanc.
Oui bon, je sais, je déroge un peu à ma règle de plutôt parler des premiers tomes de séries... Mais en même temps, depuis la sortie du T1 de Sky Doll, il s'en est passé du temps ! Et puis, honnêtement, pourquoi m'embêter à parler d'un tome que tout le monde a sans doute déjà lu ? Autant parler du petit dernier qu'on attendait depuis si longtemps ♥ Alors oui, le tome 4 de la série était déjà sorti en version noir et blanc en 2014. Même si je trouvais la couverture absolument sublime, je voulais tout de même attendre la version couleur pour me délecter du travail de Barbara Canepa couplé à celui d'Alessandro Barbucci. Et nous voilà en 2016, avec la version couleur enfin disponible dans nos librairies !

Pour la petite anecdote, ma série Sky Doll est parfaitement dépareillée étant donné que j'ai les deux premiers tomes de l'ancienne édition (couverture glacée, tranches simples), et les deux suivants de la plus récente (couverture mate avec vernis sélectif - je vous ai dit que j'adorais ça ? non ? maintenant vous le savez ! -, et avec la tranche qui indique par des pictogrammes précis les planètes abordées dans ledit tome). Je suis par ailleurs prise dans un sacré dilemme étant donné que mon tome 2 (de l'ancienne édition, donc) est dédicacé par Barbucci, et me laisse dans l'hésitation de racheter les deux premières bandes-dessinées afin que tout soit propre dans ma bibliothèque !
Mais trêve de blabla, passons à notre chronique !

Noa, Roy, Jahu, Cléopâtre et Yhala se sont installés à Sudra, planète en paix, où cohabitent de nombreuses religions. Tandis que Jahu passe son temps avec Cléopâtre, et que Roy se renseigne sur Sudra, Noa joue la prêtresse, en cachette, pour nourrir ce petit monde. Et elle s’apprête à découvrir de stupéfiantes révélations sur son passé et ses origines, ainsi que sur Agape. La planète Sudra serait-elle plus complexe et étonnante que paradisiaque ? (Résumé issu du site de l'éditeur)


Souvenez-vous, après son miracle de résurrection retransmis sur toutes les télévisions dans le précédent volume, Noa s'est vue forcée de fuir avec ses amis sur une planète éloignée afin d'échapper au fanatisme des uns, au courroux des autres, et à des souvenirs indésirables. Si le volume 4 commence sur des décors aux couleurs chatoyantes et avec une vie bien différente des autres planètes, le bonheur de nos personnages sera de courte durée.

Ce n'est pas nouveau, l'univers de Sky Doll repose sur un contexte religieux très fort. Avec la papesse Ludovique, qui a détrôné sa sœur Agape, qui accomplit à la pelle des "miracles" montés de bric et de broc et diffusés en masse à la télévision, avec tous ceux qui contestent la sacro-sainte autorité de cette papesse et voue un culte fanatique à Agape, ou avec les croyances différentes de la planète Aqua ; la saga avait abordé de nombreuses problématiques relatives à la religion. Sudra ne déroge pas à la règle. Sauf que cette fois-ci, la nouveauté est que la planète abrite un éventail très large de religions, à l'inverse d'une seule. Tous les miracles y sont donc acceptés, et les croyances se côtoient au quotidien dans les rues sans aucun conflit. Ce qui donne un vaste panel d'ethnicités, de décors, de vêtements, mais aussi de castes plus ou moins pauvres. Ces différences notables sont par ailleurs mises en avant dès le début de l'album, car Roy tient une sorte de journal de bord où il recense tout ce qui lui est permis d'observer. C'est dans un tel contexte de religions multiples que Noa trouve en quelque sorte sa place et semble se reconstruire, bien que hantée par Agape.


J'aime quand un album commence
avec de telles pages !
La narration est bien amenée dans ce tome 4, même si en soi la composition des pages est somme toute traditionnelle. Ce que j'apprécie dans cette saga, c'est qu'il n'y a pas beaucoup de place pour de multiples petites vignettes ; au contraire, les auteurs préfèrent se servir de grandes cases dans lesquelles ils sont plus libres d'user de leur talent. Si la mise en page des cases est selon moi très classique, je ne peux en dire autant de la composition à l'intérieur même de ces cases. Les plans, les points de vue et les décors sont, une fois n'est pas coutume, toujours aussi bien pensés et se marient malgré tout très bien à la forme de chaque vignette.

Le trait de Barbucci est toujours aussi précis et vif, et confère une expressivité remarquable aux personnages. En ajoutant les couleurs magiques de Canepa (qui ne font qu'être de plus en plus belles au fil des tomes de Sky Doll), les pages en deviennent éclatantes et l'univers de Sudra fait rêver. Chaque image est un petit bijou qu'il faut savourer avant de passer à la suivante. Selon moi, les images sont un point très important de la série ; si elles n'avaient pas cette force, peut-être que Sky Doll n'aurait pas la notoriété qu'elle connaît aujourd'hui.

L'attente de ce tome après l'excellent volume 3 de la série a été à mon goût interminable, et encore plus quand j'ai décidé de ne pas le lire en version noir et blanc. Pourtant, je ne regrette pas de m'être imposé cette limite, car la lecture de Sudra a été une belle récompense. Je me suis par ailleurs beaucoup attachée aux personnages de Cléopâtre et de Yhala, que je trouvais trop au second plan dans le volume précédent. Ce que je regrette un peu, malgré tout, c'est toujours le format très classique de la bande-dessinée, avec un nombre plutôt limité de pages, ce qui fait que la fin de l'album arrive trop vite dans notre lecture. J'aimerais tellement m'attarder plus longtemps encore sur l'histoire, si seulement il y avait des pages supplémentaires... Mais je chipote, car ceux qui me connaissent savent que je voue un culte sans nom aux romans graphiques, bien plus libres dans leur réalisation et dans leur nombre de pages :)





A très bientôt pour une nouvelle chronique !



© Barbucci, Canepa, Soleil Productions.
Fiche informative :

  • Titre : Sky Doll T4 - Sudra
  • Scénario : Alessandro Barbucci et Barbara Canepa
  • Dessin : Alessandro Barbucci
  • Couleurs : Barbara Canepa
  • Pages : 50
  • Éditeur : Soleil Productions
  • Prix éditeur : 14,95€
  • Année d'édition : 2016 (pour l'édition couleur)
  • ISBN : 978-2-3020-4275-9 

Les images contenues dans cet article sont issues de l'ouvrage dont il est question ici, à l'exception de la photographie d'introduction qui m'appartient.

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