Culottées T1, par Pénélope Bagieu
Aujourd'hui, les femmes à l'honneur ! |
Bonjour à tous !
Ces temps-ci, j'ai beaucoup de lectures (terminées ou non), et bien trop peu de temps pour en parler sur le blog. J'essaie cependant, comme d'habitude, de passer de temps en temps par ici pour écrire mes chroniques :) Et si je ne peux écrire, je modifie doucement le blog vers sa nouvelle version (ça commence par le remplacement des photographies d'ouverture d'article, le changement de typo, et bientôt la modification du design général). Pour l'article qui devait suivre celui sur Saga, je comptais parler d'une bande-dessinée française et auto-éditée. Au final, je me suis ravisée et ai préféré me pencher sur une nouveauté sortie un jour avant mon anniversaire : le premier tome relié des Culottées !
Guerrière apache ou sirène hollywoodienne, gardienne de phare ou créatrice de trolls, gynécologue ou impératrice, les Culottées ont fait voler en éclats les préjugés. Quinze portraits de femmes qui ont inventé leur destin. (Synopsis issu de la quatrième de couverture)
Initialement publiée sous forme de blog sur le site internet du Monde, la bande-dessinée a eu la chance d'être éditée chez Gallimard. L'album est sublime ; le portrait d'une partie des femmes dont il y est question est gravé dans la couverture et rehaussé de rouge brillant (et J'ADORE le modèle du vernis sélectif, donc évidemment, je suis conquise), ce qu'on peut difficilement voir sur l'image plate en bas de mon article. Outre cela, la mise en page de la couverture est assez classique : le bleu du fond est uni et il n'y a que peu d'effets de typographie sur le texte en blanc. Mais c'est très efficace malgré tout, et je trouve l'objet à la hauteur du contenu.
Et parlons-en, du contenu ! Je peux difficilement parler de ma lecture de l'album comme d'une découverte, sachant que je suivais déjà de très près le blog et que, de ce fait, j'avais déjà lu les histoires relatées par Pénélope Bagieu. Ma lecture de l'album relié est donc une relecture qui ne m'a pas été désagréable. Culottées parle de femmes, de celles qui ont pu un tant soit peu révolutionner l'histoire et le monde par leurs idées, leurs convictions et leurs actions. Quinze d'entre elles sont recensées dans cet album, mais Bagieu continue d'écrire et de faire découvrir de nouveaux récits. En outre, on constate un sacré travail de recherche vis-à-vis de certaines histoires qui sont parfois anciennes et qui pourraient donc manquer d'informations. Pénélope Bagieu parvient malgré tout à lier les évènements ensemble afin d'être au plus près de la réalité des choses. Il y a une véracité historique dans la narration, certes, mais également dans l'image.
En effet, par curiosité, j'ai cherché des photographies de certaines femmes dont il était question (et quand cela était possible), et l'auteur fait de son mieux pour dessiner Tove Jansson, Leymah Gbowee ou encore Joséphine Baker, par exemple, de la façon la plus fidèle possible en accord avec son style graphique. Ça, plus son talent indéniable pour retranscrire le mouvement, les émotions et la vitalité de ses personnages, Culottées est une bouffée d'air frais dans le monde de la bande-dessinée.
Question mise en page, cependant, rien de bien exceptionnel : les planches étant destinées à être publiées en ligne en premier lieu, elles ne sont pas très innovantes question composition ou positionnement de cases. Celles-ci sont souvent par trois (voire par deux), avec ou sans cadre comme on a l'habitude de le voir chez Bagieu. Cependant, je pense qu'une mise en page trop développée pourrait aller à l'encontre de ce qui est le plus important dans cette bande-dessinée : les histoires qui nous sont racontées. Au final, avec une mise en page aussi simple, on ne voit plus que ce qui compte : les culottées. La mise en page donne un coup de pouce à la narration, et elle se contente très bien de cela. Pénélope Bagieu nous offre d'ailleurs un petit cadeau par rapport à la publication en ligne, à savoir de merveilleuses double-pages à la fin de chaque récit, revenant sur un évènement clé de ce dernier. Le style graphique ici varie, ne laissant place à aucun contour ou cerne noir, le tout en couleur et d'une douceur visuelle très agréable.
Culottées encense les femmes et relate leurs histoires de façon très inspirante. A la relecture de ce premier volume, je me suis sentie revivre de voir que des femmes incroyables ont pu laisser leur empreinte dans l'histoire. Le trait et l'humour de Pénélope Bagieu se prêtent tout à fait à la retranscription de ces récits, et je n'en doutais pas après avoir lu California Dreamin' (dont je n'ai pas encore eu l'occasion de parler ici) ! Si vous vous intéressez à la place des femmes dans l'histoire mais que vous ne savez pas trop par où commencer, lire Culottées sera un bon début et vous donnera de bonnes pistes sur ce dont les femmes sont capables.
A très bientôt !
Un de mes récits préférés : celui de Clémentine, femme à barbe. |
Initialement publiée sous forme de blog sur le site internet du Monde, la bande-dessinée a eu la chance d'être éditée chez Gallimard. L'album est sublime ; le portrait d'une partie des femmes dont il y est question est gravé dans la couverture et rehaussé de rouge brillant (et J'ADORE le modèle du vernis sélectif, donc évidemment, je suis conquise), ce qu'on peut difficilement voir sur l'image plate en bas de mon article. Outre cela, la mise en page de la couverture est assez classique : le bleu du fond est uni et il n'y a que peu d'effets de typographie sur le texte en blanc. Mais c'est très efficace malgré tout, et je trouve l'objet à la hauteur du contenu.
Nzinga, reine du Ndongo et du Matamba. |
Et parlons-en, du contenu ! Je peux difficilement parler de ma lecture de l'album comme d'une découverte, sachant que je suivais déjà de très près le blog et que, de ce fait, j'avais déjà lu les histoires relatées par Pénélope Bagieu. Ma lecture de l'album relié est donc une relecture qui ne m'a pas été désagréable. Culottées parle de femmes, de celles qui ont pu un tant soit peu révolutionner l'histoire et le monde par leurs idées, leurs convictions et leurs actions. Quinze d'entre elles sont recensées dans cet album, mais Bagieu continue d'écrire et de faire découvrir de nouveaux récits. En outre, on constate un sacré travail de recherche vis-à-vis de certaines histoires qui sont parfois anciennes et qui pourraient donc manquer d'informations. Pénélope Bagieu parvient malgré tout à lier les évènements ensemble afin d'être au plus près de la réalité des choses. Il y a une véracité historique dans la narration, certes, mais également dans l'image.
En effet, par curiosité, j'ai cherché des photographies de certaines femmes dont il était question (et quand cela était possible), et l'auteur fait de son mieux pour dessiner Tove Jansson, Leymah Gbowee ou encore Joséphine Baker, par exemple, de la façon la plus fidèle possible en accord avec son style graphique. Ça, plus son talent indéniable pour retranscrire le mouvement, les émotions et la vitalité de ses personnages, Culottées est une bouffée d'air frais dans le monde de la bande-dessinée.
Wu Zetian, impératrice. |
Question mise en page, cependant, rien de bien exceptionnel : les planches étant destinées à être publiées en ligne en premier lieu, elles ne sont pas très innovantes question composition ou positionnement de cases. Celles-ci sont souvent par trois (voire par deux), avec ou sans cadre comme on a l'habitude de le voir chez Bagieu. Cependant, je pense qu'une mise en page trop développée pourrait aller à l'encontre de ce qui est le plus important dans cette bande-dessinée : les histoires qui nous sont racontées. Au final, avec une mise en page aussi simple, on ne voit plus que ce qui compte : les culottées. La mise en page donne un coup de pouce à la narration, et elle se contente très bien de cela. Pénélope Bagieu nous offre d'ailleurs un petit cadeau par rapport à la publication en ligne, à savoir de merveilleuses double-pages à la fin de chaque récit, revenant sur un évènement clé de ce dernier. Le style graphique ici varie, ne laissant place à aucun contour ou cerne noir, le tout en couleur et d'une douceur visuelle très agréable.
Voici un exemple de double-page illustrée. |
Culottées encense les femmes et relate leurs histoires de façon très inspirante. A la relecture de ce premier volume, je me suis sentie revivre de voir que des femmes incroyables ont pu laisser leur empreinte dans l'histoire. Le trait et l'humour de Pénélope Bagieu se prêtent tout à fait à la retranscription de ces récits, et je n'en doutais pas après avoir lu California Dreamin' (dont je n'ai pas encore eu l'occasion de parler ici) ! Si vous vous intéressez à la place des femmes dans l'histoire mais que vous ne savez pas trop par où commencer, lire Culottées sera un bon début et vous donnera de bonnes pistes sur ce dont les femmes sont capables.
A très bientôt !
Le blog des Culottées : Les Culottées
© Bagieu, Gallimard. |
- Titre : Culottées. Des femmes qui ne font que ce qu'elles veulent T1
- Scénario et dessin : Pénélope Bagieu
- Pages : 144 pages
- Éditeur : Gallimard
- Prix éditeur : 19,50 euros
- Année d'édition : 2016
- ISBN : 978-2-070-60138-7
Les images contenues dans cet article
sont issues de l'ouvrage dont il est question ici, à l'exception de la
photographie d'introduction qui m'appartient.
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