Rocket Girl T1, par Montclare et Reeder

Hey there !

Bonjour à tous !

Compte tenu de mon manque évident de régularité, j'annonce que j'ai décidé de poster au moins un article par mois afin de ne pas trop vous laisser dans l'expectative. Ainsi, si je suis trop vite débordée par mes cours ou mes jobs, il y aura quand même une certaine régularité sur ce blog :)

Je continue donc dans ma lancée pour parler de cadeaux de Noël avec Rocket Girl. J'ai tanné une amie pour qu'elle m'offre cet album parmi tant d'autres présents dans ma wishlist et elle a accédé à ma pénible requête ! Ceux qui me connaissent savent que j'aime beaucoup, beaucoup, le travail d'Amy Reeder sur Batwoman. Il va donc de soi que le style graphique m'a happée à la sortie de Rocket Girl.

2013, le futur. Les forces de police se composent désormais exclusivement d'agents adolescents, jugés moins corruptibles que les adultes. Dayoung Johansson est l'un d'entre eux. Chargée d'enquêter sur la toute-puissante firme Quintum Mechanics, Dayoung est renvoyée dans les années 1980 afin d'identifier l'origine de la domination économique et financière de l'entreprise. Une affaire dont les révélations pourraient remettre en cause l'existence même du futur dont elle vient... (Synopsis issu de la quatrième de couverture)

Si vous êtes déstabilisés par le début de ce synopsis, sachez que je l'ai été moi aussi, notamment quand on sait que le comic est sorti en 2014 aux États-Unis. 2013 est en réalité le futur en comparaison à l'année 1986 où Dayoung est envoyée. L'année 2013 est d'ailleurs bien différente de notre année 2013 dans Rocket Girl ; il s'agit vraiment d'un univers futuriste et plus évolué technologiquement parlant. Les forces de police sont d'ailleurs très différentes des nôtres puisque les membres les plus âgés ont vingt ans maximum. Au-delà, les policiers sont considérés comme corruptibles car adultes, et c'est pour cela que Dayoung est si jeune (elle a quinze ans, et notons que j'apprécie énormément le jeu de mot sur son prénom) !

Dayoung, une fois projetée en 1986, va rester chez Annie, scientifique décalée aux cheveux roses qui travaille pour Quantum Mechanics. Le duo est très intéressant car beaucoup de choses les séparent : leur âge, leur époque, leur job, leur carrière en jeu, etc. Cependant Annie, qui la pensait folle au départ, cherche à aider Dayoung et se révèle être un atout hors pair pour la jeune femme. Il faut savoir que Dayoung est une jeune fille impulsive, entêtée bien que courageuse, et elle fonce tête baissée dans les risques sans en mesurer l'importance. Annie sert donc de tampon à tout cela. Les personnages principaux sont très attachants, et je trouve en particulier qu'Annie et Dayoung ont deux personnalités fortes très rafraîchissantes.

Côté narration, on ne se retrouve pas trop perdu. Chaque changement d'époque est bien annoncé, que ce soit par "le présent" pour 1986 ou "le passé" pour 2013 (car l'action en 2013 vécue par Dayoung est antérieure à ce qu'elle vit en 1986). Autre chose appréciable dans les comics dessinés par Reeder, c'est que les cases sont très grandes, et presque en mouvement tant elles cassent les codes traditionnels de composition. La taille des cases permet d'ailleurs d'y voir de nombreux éléments en une seule fois.

Concernant la forme de l'ouvrage, je le répète, je suis fan d'Amy Reeder. Ses dessins sont parfaitement expressifs et dynamiques, et on ne perçoit aucun statisme dans l'ensemble. Les couleurs sont sublimes, vives et tape à l’œil, ce qui accentue cet effet dynamique. On note également la présence de flous dans les traits, qui traduisent le mouvement, en particulier quand Dayoung vole (grâce à sa combinaison de police du futur), ce qui apporte une touche presque cinématographique à la composition des planches.

Sa combinaison est vraiment géniale.

Ce premier volume ne permet pas vraiment de voir une grande avancée de l'enquête de Dayoung, mais ce que l'on peut deviner en revanche, c'est que le complot autour de Quantum Mechanics est sans doute bien plus étendu qu'il n'y paraît. J'ai envie de savoir jusqu'où cette adolescente fougueuse et pleine de force va aller pour dévoiler les méfaits de cette entreprise qui entache son époque, dans une ville d'un autre temps où il n'y a pas les nombreuses technologies auxquelles elle est accoutumée. Je ne peux que recommander Rocket Girl !


À très bientôt !

Le blog d'Amy Reeder (en anglais) : Amy Reeder

Fiche informative :

© Montclare, Reeder, Urban Comics (Coll.Indies)

• Titre : Rocket Girl
• Scénario : Brandon Montclare
• Dessin et couleur : Amy Reeder
• Pages : 120
• Éditeur : Urban Comics (Collection Indies pour la VF)
• Prix éditeur : 10 euros (prix de lancement !)
• Année d'édition : 2015
• ISBN : 978-2-365-77705-6

 Les images contenues dans cet article sont issues de l'ouvrage dont il est question ici, à l'exception de la photographie d'introduction qui m'appartient.