Le retour d'Antoinette, par Olivia Vieweg
Je profite des vacances pour publier un peu plus ! |
Bonjour, vous, et bonne année 2016 !
Pour cette nouvelle année, je vais parler un peu d'un de mes cadeaux de Noël. Comme vous le savez sans doute, j'ai une wishlist spéciale bande-dessinée, et quand des proches sont en manque d'inspiration pour m'offrir des cadeaux, je la leur transmets (oui, comme une liste au Père Noël...) afin qu'il y ait quand même une part de surprise. C'est ainsi que parmi mes cadeaux, j'ai reçu Le retour d'Antoinette, d'Olivia Vieweg. Comme pour beaucoup de bandes-dessinées que je souhaite lire, j'avais particulièrement été attirée par la première et la quatrième de couverture. J'avais à peine feuilleté le livre, et je n'avais pas lu de review sur l'histoire. L'expressivité du personnage en couverture me donnait envie de lire l'histoire, de toute façon. Après déballage du cadeau, donc, je me suis mise immédiatement à le lire, et il fallait que j'en parle ici.
Antoinette doit y retourner une fois encore. Retourner dans son village natal. Retourner dans l'ombre des forêts et des maisons à colombages. Retourner sur les lieux de ses tourments et humiliations. Une dernière fois... Retourner en enfer. (Synopsis issu de la quatrième de couverture)
Ce roman graphique est un des premiers ouvrages d'Olivia Vieweg, jeune artiste allemande prometteuse. Il traite du harcèlement à l'école de façon assez singulière. J'avais déjà lu différents ouvrages sur le sujet, sous des formes plus ou moins différentes, en manga, en roman, parfois c'était juste abordé, parfois plus longuement... Mais jamais je n'avais lu une bande-dessinée sur le sujet et exclusivement sur ce sujet. Quand la lecture commence, si on ne sait pas que ça parle de harcèlement scolaire, on ne peut pas s'en douter dans l'immédiat. On rencontre Antoinette, qui mène une vie de directrice artistique aux Etats-Unis. Son mari est acteur, elle coule des jours heureux. Mais son passé la rattrape, et elle décide subitement de retourner dans son village natal, en Allemagne, pour en finir.
C'est à partir de ce retour qu'on découvre sous forme de flashbacks pas complets le passé tumultueux d'Antoinette. La cruauté des enfants envers elle est orchestrée par un petit garçon qui a un talent inné pour convaincre tout le monde de le suivre dans son jeu. Pour lui, ce n'était qu'un jeu. Pour Antoinette, c'était une torture psychologique. La jeune femme désormais adulte tombe sur ces enfants qui ont désormais grandi, et qui semblent envier sa situation actuelle. Et on apprend pour l'accident de Jonathan, le petit garçon qui tirait les ficelles. Et les révélations finissent par tomber.
Le style graphique de Vieweg est épatant par sa spontanéité. Le trait est vif mais il reste clair et expressif, et les émotions n'en sont que plus identifiables. Si la couverture du roman graphique est plus ou moins colorée, les pages à l'intérieur recouverte de camaïeux d'ocre, de jaunes et de bruns, me rappelant personnellement les teintes sépia des vieilles photographies. Le dessin de l'auteur se prête très bien à cette histoire.
Si je devais reprocher quelque chose au Retour d'Antoinette, ce serait peut-être que je le trouve court. L'histoire est certes bien découpée et jouit d'un bon rythme, mais j'ai lu les pages bien trop vite. Cependant, je trouve qu'il s'agit tout de même d'une jolie petite perle, qui fait réfléchir sur la violence psychologique et les traumatismes qui restent dans la durée.
(Eh bien, aborder l'année avec une chronique au sujet d'une histoire délicate, ça commence bien !)
A bientôt !
C'est à partir de ce retour qu'on découvre sous forme de flashbacks pas complets le passé tumultueux d'Antoinette. La cruauté des enfants envers elle est orchestrée par un petit garçon qui a un talent inné pour convaincre tout le monde de le suivre dans son jeu. Pour lui, ce n'était qu'un jeu. Pour Antoinette, c'était une torture psychologique. La jeune femme désormais adulte tombe sur ces enfants qui ont désormais grandi, et qui semblent envier sa situation actuelle. Et on apprend pour l'accident de Jonathan, le petit garçon qui tirait les ficelles. Et les révélations finissent par tomber.
Le style graphique de Vieweg est épatant par sa spontanéité. Le trait est vif mais il reste clair et expressif, et les émotions n'en sont que plus identifiables. Si la couverture du roman graphique est plus ou moins colorée, les pages à l'intérieur recouverte de camaïeux d'ocre, de jaunes et de bruns, me rappelant personnellement les teintes sépia des vieilles photographies. Le dessin de l'auteur se prête très bien à cette histoire.
Un morceau de storyboard. |
Si je devais reprocher quelque chose au Retour d'Antoinette, ce serait peut-être que je le trouve court. L'histoire est certes bien découpée et jouit d'un bon rythme, mais j'ai lu les pages bien trop vite. Cependant, je trouve qu'il s'agit tout de même d'une jolie petite perle, qui fait réfléchir sur la violence psychologique et les traumatismes qui restent dans la durée.
(Eh bien, aborder l'année avec une chronique au sujet d'une histoire délicate, ça commence bien !)
A bientôt !
Le blog d'Olivia Vieweg (en allemand) : Olivia Vieweg
© Vieweg, EP éditions. |
- Titre : Le retour d'Antoinette
- Scénario et dessin : Olivia Vieweg
- Pages : 80
- Éditeur : EP Editions (version française)
- Prix éditeur : 16 euros
- Année d'édition : 2015
- ISBN : 978-2-88932-033-2
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